1. |
Sucre
04:09
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Jupe plissée, et serre-tête,
Petite fillette face au lycée.
Qu’est-ce que le bien, Qu’est-ce que le mal ?
Dans un recoin du fond de la cour,
Le souffle court, tu serres le poing.
Est-ce du tipp-ex, au coin des lèvres ?
Par mon index, je sens la fièvre.
Rien d’anormal, à ne croire en rien.
C’est démontré, mille raisons,
De ne pas rentrer à la maison.
Après la classe, sans hésiter,
T’es invitée dans les palaces.
En un éclair, tu sais passer,
Pour un salaire, un opiacé,
De la lumière à la pénombre,
T’es la première parmi les ombres.
Pourquoi le nier ? Car c’est flagrant,
Tu sais manier tout comme les grands.
Et sans ombrage, tu sèmes le stupre, Mais à ton âge on aime le sucre.
Pourquoi le nier ?
Coco car c’est flagrant, Tu sais manier tout comme les grands.
Et sans ombrage, tu sèmes le stupre, Mais à ton âge on aime le sucre.
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2. |
La Souris
02:29
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Le chat court après la souris, Il t’a touchée, tu as souri.
Dans la cour, sous le pommier, Tu t’es couchée, lui le premier.
Le souffle court, les sens nourris, Il t’a touchée, tu as souri.
Sans un discours, en un éclair, Sans relâcher, il était clair,
Dans ce parcours, un seul impair, Tu as lâché, plus de repères,
Plus de recours, plus de sursis, Il t’a touchée, tu as souri.
Le chat court après la souris, Il t’a touchée, tu as souri.
Sa main accoure sous les rayures, Effarouchée, tu n’es plus sûre.
Plus de secours malgré les cris, Il t’a touchée, tu as souri.
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3. |
Le Glas
04:01
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Une fille regarde en arrière,
Elle s'enfuit, elle ne touche plus terre.
Oui toi le garçon populaire,
C'était trop pour cette écolière.
Chaque nuit, en rêvant elle espère, Son esprit ne se remplit que de colère. Sa vie entière est en jachère Depuis qu'elle fait tout pour te plaire.
Love Affair
Jusqu’au fond de tes artères
Tu te demandes, s’il faut le faire.
Tendre la main à Lucifer, ou bien simplement s’y faire ? Éteindre la lumière ou juste rouvrir les paupières ?
L'armurerie, enfin tout s'éclaire.
S'ouvre soudain une nouvelle ère.
Le jour J revêt son suaire, Cette fois ce sera la dernière.
Elle arrive devant ta garçonnière, Elle a sorti son revolver.
Oh oui toi le rêve aux yeux verts, Tu n'es plus qu'un cri dans l'hiver.
Love Enfer
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4. |
Dans les yeux d'Iris
02:00
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Un grand océan vert d’où jaillit une lueur,
Une larme de désespoir, au fond des yeux d’Iris.
Une vive cicatrice s’illumine dans le noir,
Son cœur à découvert désormais n’a plus peur.
Le temps à contrecœur, ni cynique, ni pervers,
Tout comme avec Alice, creuse des trous de mémoire.
D’où sortent ses cauchemars, ses poils se hérissent,
Perle une goutte de sueur, elle se noie dans un verre.
Ainsi ce long calvaire, ces années de douleur,
Ont eu pour fait de gloire d’en faire une prédatrice.
Ses yeux pleins de malice ont l’esprit revanchard,
Et dans un train d’enfer de remplissent d’ardeur.
Avec tant de vigueur que souvent elle se perd,
Et maintenant Iris se parle dans le miroir.
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5. |
Excès de Politesse
03:52
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Y’a des jours où ça m’oppresse tellement fort que je pense,
Qu’il faudrait que je porte une laisse pour ne pas que je m’élance,
Eperdue telle une tigresse, asservie à tous mes sens.
Oui, je manque de clairvoyance, sans être en état d’ivresse,
Chaque fois, comme par malchance, que je croise une paire de fesses. Mâle, femelle, quelle importance ?
Difficile je le confesse, d’opposer une résistance.
Lorsque le jour s’abaisse et que les ombres se condensent,
Voici venir son altesse, la duchesse de décadence,
Qui m’invite à sa grande messe, pour une éternelle danse.
Ma morale ici s’affaisse, adieu tendresse, adieu romance.
Comme une espèce de transe, ma pauvre âme pècheresse
Et mon instinct digressent dans une infernale cadence.
Sans y croire je me dis est-ce possible que cette démence
Un jour pour une bonne fois cesse ? Mais bien sûr, je perds confiance. Cette fois encore, sans paresse, sans amour, sans violence,
Mon fébrile corps encaisse une nouvelle nuit d’indécence.
Après chaque occurrence, bien sûr que je professe
Chasteté et pénitence, oui je m’en fais la promesse,
Cette maudite accoutumance est la pire de son espèce.
Abréger mon existence, est-ce là un aveu de faiblesse,
Ou bien faire preuve de noblesse, dans de pareilles circonstances ?
Je ne tiens pas la distance, je fais preuve d’incompétence.
Mais finalement chaque caresse, chaque liaison express,
Ne sont qu’un bien que je dispense, juste un excès de politesse.
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6. |
Fait Divers
04:49
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Une rencontre inattendue, survenue un soir d’hiver,
Qui m’a surprise à revers, comme un piège qu’on m’a tendu.
J’étais jeune et naïve, et on m’avait exigé : « Ne parle pas aux étrangers ».
Mais t’as voulu que j’te suive.
Je n’ai eu peur qu’au début, car je n’avais pas compris,
Qu’on payait un lourd tribut pour un amour infini.
Encore inconnus hier, tu m’as voulue pour toujours, Et tu m’as faite prisonnière.
N’est-ce pas ça le grand amour ?
Il n’y a sans rancœur plus qu’une place dans mon cœur, Pour toi, mon ravisseur, mon ami, mon âme sœur.
Ils parlent tous de maladie, ce mal nordique, on s’en fout. Oui c’est toi qui me l’as dit, ce sont les autres qui sont fous.
Seuls contre le monde entier, tout comme Bothwell et Marie, Toi, mon roi, oh ma moitié, ensemble face à l’ennemi.
Encerclés et acculés,
On ne pouvait plus reculer.
Et d’un seul et même avis,
On s’est pris la main, on s’est pris la vie.
Une rencontre inattendue, désormais un fait divers,
Souvenir à cœur ouvert où le temps est suspendu.
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